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mardi 13 septembre 2016

Lieus, Tacaud Turbo

Toute la famille est réunie en ce début septembre. Il n'en fallait pas moins pour organiser une sortie en famille. Samedi les conditions n'étant pas au rendez-vous, nous sommes allés faire un tour de voilier. Dimanche en revanche, les conditions météo sont au top. On va prendre le bateau à Christophe et le mien. On se retrouve tous à la maison. La cale de mise à l'eau est déjà bien encombrée.

Je vois Philippe, un membre de l'association Fish à l'affiche. C'est le spécialiste, pour ne pas dire le sorcier (tellement son savoir est immense), de la pêche des homards à pied. Cela fait 35 ans qu'il la pratique, c'est pour dire !! On reste un peu discuter sur la cale. Je peux admirer son Bombard qu'il vient d'acquérir.


Les bateaux sont mis à l'eau. Le fiston et la pêcheuse de fiston à bord du 3D tender 550, Damien et Christophe sur le Pro 470. C'est parti pour une bonne demi-heure de route. 
 
La mer ressemble à lac. Pas une seule ride sur l'eau. C'est la morte-eau. En règle générale,  j'apprécie les petits coefficients mais là, ils sont extrêmement bas 31.

Je me place sur un plateau que j'ai du mal à pêcher lorsque les coefficients sont trop forts. On peux y dériver à plus de 4 nœuds. Du coup, j'y ai marqué quelques points sur le GPS. Je place la dérive. Ce sera Black Minnow Kaki 160 pour Marie, Magic Eel 220 pour Vincent et moi. Il ne faut pas attendre longtemps. C'est Marie qui fait le premier lieu jaune. Ce n'est pas qu'une pêcheuse de fiston mais belle est bien une pêcheuse tout court.

Marie tout sourire
 
 Sur la dérive suivante c'est le fiston qui en découd avec un autre lieu jaune. Celui-là, il est hyper combatif. Il faut dire qu'avec sa canne 5-15 gr UL, il a pris du plaisir.

Vincent tient un beau lingot doré.
 
 Christophe et Damien ne sont pas en reste sur leur bateau.

Un lieu jaune également pour Damien
J'ai assez prélevé sur ce spot. Je me déplace d'un demi-mile pour tenter ma chance sur un autre coin. Encore sur la première dérive, je fais mon premier lieu jaune. Puis c'est au tour du fiston mais le poisson réussi à se décrocher. Incompréhensible, le ferrage dans la règle de l'art, la ligne toujours tendue, tête plombée neuve avec un hameçon bien piquant.. on examine le leurre. On trouve bien des traces sur le haut du leurre.

Le fiston va se faire atteler plusieurs fois d'affiler et toujours le même scénario, le poisson lâche prise. Je fais directement l'ascenseur et la une grosse cartouche. La canne est pliée en deux. Le poisson commence à partir dans un gros rush et claque ça casse. Je suis dégouté. Je relève ma ligne. Mon nœud de raccord fluoro-agrafe n'a pas tenu. Je me suis dépêché pour le faire, ça m'apprendra.

Je réussis à faire un deuxième lieu jaune. Pendant ce temps, Christophe fait un turbo, en grattant le fond.

Premier turbo de la saison
 
 Les poissons ne sont pas très gros, entre 45 et 60 cm.

Comme tout à l'heure, il est temps d'abandonner ce point. Je décide d'aller sur des points un peu plus au large pour essayer de faire de plus gros poissons. J'ai commis une erreur de stratégie. Non seulement on a fait de la route mais on ne fait pas de poisson. Christophe, tire son épingle du jeu, en faisant un très gros tacaud (55 cm).

Marie en profite pour faire une reposette.

On pourrait croire qu'il fait froid mais pas du tout !!

On fait route. Le fiston décide de s'arrêter à la chambre à Bréhat pour vider le poisson. On en profite pour piquer une tête dans l'eau. Les goélands sont de plus en plus effrontés. En effet, l'un d'eux n'a pas hésité à venir chercher sa pitance dans le ventre du poisson.

Un petit self fish
Après cet intermède, on rentre à la cale.

retour cote à cote à 18 nœuds
 J'ai croisé l'Eulalie et son patron Dominique. On a prévu de se faire une sortie pêche un soir. Il ne reste plus qu'à attendre une fenêtre météo.

Eulalie au premier plan et la nébuleuse
 
Conclusion :

Une bien belle journée. Quelques lieus jaunes pour agrémenter notre table. Christophe a sorti une dizaine de poissons, du lieu jaune, de la vieille, du tacaud et un turbo.

J'ai fait le mauvais choix en allant au large. Je sais pourtant que les lieus jaunes s'éparpillent autours des cailloux lorsque le courant est faible. Je suis resté les chercher sur mes points habituels. Je note ces informations dans ma mémoire pour ne pas faire deux fois la même erreur.

Le leurre du jour :

Difficile à dire tant la  journée a été difficile. Le fiston a mis un jig (jugulo casting), les prises se sont multipliés.

jeudi 8 septembre 2016

Sortie expresse aux bars

J'appelle Christophe fort de mon expérience la veille pour lui monter la technique de la pêche à gratter. On va faire le début de la montante. On se rejoint à la maison après le boulot.
 
Il nous faut quelques minutes pour arriver sur la zone. Je lui prête une canne light, en l'occurrence la Teklon 702 de chez Grauvell. Je prends la canne du fiston. Je place les dérives mais le vent les perturbe. Il faut sans cesse déplacer le bateau. Ce n'est pas discret de démarrer le moteur et se replacer. 
 
Tout d'abord, un petit rappel de la manière d'effectuer des lancés. Ce n'est pas toujours facile la coordination index poignet. Maintenant que le cours est terminé, il n'y a plus qu'a mettre en pratique. Je sais que les bars sont arrivés dans les iles, je les ai trouvés hier après-midi.
 
Après quelques lancés, j'ai des suivis. Un poisson est même sorti de l'eau au moment où je soulevais le leurre hors de l'eau. La session s'engage bien. Je pêche dans deux mètres de fond. Mon leurre est un peu lourd du coup, je vais le laisser au fond. Christophe s'applique à lancer correctement son leurre. Il laisse également un peu de matériel mais c'est un peu logique dans ces conditions.
 
Après quelques centaines de lancées, le niveau de l'eau a bien remonté. Les courants sont bien marqués. C'est bien plus pêchant ainsi. Je positionne le bateau sur une nouvelle dérive maintenant que les cailloux sont bien recouverts d'eau. Je m'applique à envoyer le leurre sur le spot d'hier. J'ai un peu accéléré le mouvement du leurre. Je sens un léger toc. Je fais une tirée un peu plus sèche. Je laisse descendre le leurre et Fish on !!
 
Le leurre est assez loin du bateau. Je sens que le poisson est bien lourd.  Il commence par me prendre du fil. J'ai peur de casser. Je serre tout de même le frein du moulinet. J'arrive à le brider. Je sens bien les coups de tête du poisson. Par de doute possible c'est caractéristique de la défense du bar. Je vois à une cinquantaine de mètres du bateau une grosse gerbe d'eau. Je vois les reflets argentés. J'ai passé la barrière de cailloux. Je peux le ramener sereinement. Il n'est pas décidé. Il me fait de rushs de folie. Je prends mon temps. La canne encaisse bien ces départs. Le poisson s'aide du courant. Je suis aux anges. Il vient tout doucement. Je profite de chaque instant. Il arrive près du bateau. Christophe a saisi l'épuisette. Encore quelques rushs et il est dans l'épuisette.

Bar pris en finess
Encore quelques dérives qui ne donnent rien. Il faut rentrer. Que le temps passe vite dès lors qu'on est sur l'eau.

A l'insu de mon plein gré


Conclusion :

Bien belle fin d'après-midi sur l'eau en compagnie de Christophe. Le fait de pêcher avec une nouvelle technique, me donne l'impression de repartir de zéro. Il faut tout réapprendre. Les spots, le placement, la lecture de l'eau, les courants, les heures marées, ...

Le gros avantage de cette pêche, c'est que les spots ne sont pas trop éloignés de la côte. Les poissons bougent beaucoup. Il faut bouger sans cesse pour les suivre.

Le leurre du jour :

Le Xingu 10,5 cm couleur BB (Jinza) sur tête plombée de 14 gr. Leurre très résistant. C'est un leurre d'eau douce à la base. Il marche très fort en mer :)

mardi 6 septembre 2016

Des lieus et des bars

J'invite les copains du fiston à une partie de pêche. Les conditions météo sont excellentes. Le programme de la journée est de trouver quelques lieus jaunes sur les plateaux du semi-large.

J'ai donné rendez-vous à Jean Mye et Dav à la maison. C'est parti pour une après-midi de pêche. J'ai trouvé les lieus jaunes de belle taille la semaine dernière. Je me dirige sur ce point déjà validé.

Arrivé sur place j'observe les courants. C'est d'autant plus facile qu'il n'y a pas de vent. On voit les veines de courant, les résurgences produites par les cailloux. Du coup, je me place en bordure de courant. Sur la première dérive c'est Jean-Mye qui fait plier la canne. Je commence l'ascenseur et je suis également attelé. Premier doublé de la journée. Deux beaux lieus jaunes. C'est Dav qui est à l'épuisette. Le Magic Eel a encore montré son potentiel.

65 cm pour Jean-Mye et 60 cm pour moi
La stratégie est la bonne. Les lieus jaunes sont bien présents à la limite de la veine de courant. Du coup je me replace sur la même dérive.

Le scénario est le même, Jean Mye fait le premier un poisson et je lui emboite le pas immédiatement. C'est parti pour le deuxième doublé de la journée. Dav quant à lui s'occupe parfaitement de l'épuisette.

Je me replace. C'est la copie conforme des deux premières dérives. Encore un doublé et encore Dav à l'épuisette. On commence à se moquer. L'ambiance est à la rigolade sur le bateau. De tout façon Dav nous annonce, qu'il ne prendre pas les petits lieus jaunes. Il se concentre uniquement sur les steaks (plus de 70cm).

J'aurai pu rester sur ce spot faire quelques dérives de plus mais il faut savoir être raisonnable. Je n'ai pas l'intention de dépouiller l'endroit.

A partir de maintenant ce sera de la prospection. Du coup je vais aller sur des zones que je n'ai pas l'habitude de pêcher. C'est parti pour une demi-heure de navigation. Je m'éloigne un peu des côtes pour rechercher des poissons un peu plus gros. Le coefficient de marée est important. On va tapisser un peu les cailloux de la zone prospectée. J'insiste un peu tout de même. C'est en fin de dérive que je m'emmêle ma ligne avec celle de Dav. Je commence à remonter nos deux lignes lorsque tout à coup je prends une décharge et puis plus rien. En fait le poisson a pris le leurre de Dav. Je me dépêche de remonter ma ligne pour la démêler. Le poisson est très lourd. La canne fait le boulot. Je suis à l'épuisette et je parviens à le mettre au sec. C'est un steak de 76 cm. Il faut croire qu'il a des visions prémonitoires !!!

C'est du lourd
Le quota que je me suis fixé est atteins. Je reviens à la côte pour essayer de prendre du bar en finness. On va troquer nos leurres de 50 à 70 gr pour des leurres de 7 à 14 gr.

Je me dirige vers un point où le fiston avait touché quelques bars dans quelques mètres d'eau. Arrivés sur place nous ne sommes pas seuls. Un ostréiculteur, après sa marée, fait quelques passages sur le spot. Après quelques lancés, nous avons des suivis. C'est bon signe, les bars sont là.

Après plusieurs dérives, la marée a monté. Certains cailloux sont maintenant sous l'eau. Ils sont autant d'abri pour les bars. Je me suis inspiré de la technique du Fiston. Je lance assez loin le leurre. Pour cela il faut une canne spécifique. La Teklon 702 fait parfaitement le travail. Ensuite je reste à gratter sur le fond avec une animation minimaliste pour décoller le leurre de temps en temps. Je ne maitrise pas totalement celle-ci mais je m'améliore. Il faut dire que le plus dur c'est de trouver le bon grammage, en fonction des différents paramètres (vent, courant, hauteur d'eau, humeur du capitaine, ...).
Il faut tout de même une canne résonnante afin de bien ressentir les obstacles au fond.

La dérive est très longue ce qui permet de faire de nombreux lancés. Sur l'un d'eux, je sens un petit toc sur le leurre. Je ferre immédiatement et pendu. C'est un barset qui n'a pas su résister au Xingu 10,5 de chez Jinza.sur une tête plombée de 14 gr.

Je replace le bateau. Je vais faire 6 bars d'affilé (de 35 à 60 cm) sur la même dérive au même endroit avec la même technique. Je peux donc valider la technique du Fiston. D'ailleurs il ne manquait plus que lui pour la dream team soit au complet. Dav parvient à en faire deux en linéaire.

Le plus gros de la journée 60 cm
 Il est temps de rentrer après cette magnifique après-midi en mer.

Conclusion :

Comme d'habitude, une super journée sur l'eau avec les potos du Fiston. La stratégie mise en place a fonctionné à merveille. Je garde quelques poissons pour agrémenter notre table.

Une nouvelle technique de valider sur des poissons calés sur le fond. Et dire qu'il me reste tellement à apprendre. Pour progresser, il n'y a pas de recette miracle, il faut aller sur l'eau. Il faut surtout être patient et persévérant. Ne pas hésiter à se remettre en question.
 
Le leurre du jour :

Sans contestation possible le Magic Eel de chez Sakura pour les lieus jaunes et le Xingu de chez Jinza pour les bars.


jeudi 1 septembre 2016

Lieus jaunes

J'ai rencontré Marc aux puces nautiques de Binic organisé par l'association Fish à l'affiche. Le courant est bien passé. Nous péchons sur le même secteur. Tout naturellement nous avons décidé de nous faire une sortie en mer. Le tout, c'est de trouver un créneau.

Il m'appelle pour en connaitre un peu plus sur la technique de l'ascenseur. Je lui propose une sortie pour aller sur les plateaux du semi-large à la rechercher des lieus jaunes. Je vais lui faire voir cette technique simple que j'ai perfectionnée tout au long de mes sorties en mer. Je propose à Marc une démonstration plutôt qu'un long discours. Christophe et Gilles nous accompagneront sur leur bateau. Toute l'équipe se retrouve sur la cale. Les bateaux sont mis à l'eau rapidement.

Je me dirige sur un spot au petit large. Je ne l'ai pas péché cette année. Les lieus sont habituellement de belle taille. Après quelques dérives, c'est Marc qui fait le premier poisson. Un lieu jaune de 40 cm, très vite remis à l'eau. Marc et moi avons la même philosophie de la pêche. Une pêche responsable et raisonnée.

Les poissons ne sont pas très gros. Je vais sur un autre poste. Les premières dérives ne donnent rien. On voit juste au sondeur de gros bancs de chinchards. Gilles valide en mettant une mitraillette à l'eau. Christophe nous propose un café croissant. Il ne faut pas nous prier pour accepter de faire une pause.

Pendant la pause, je mets en place une nouvelle stratégie. Je me dirige sur un point que j'avais marqué avec le fiston en début d'année.

Marc parvient à sortir une très grosse vieille. Heureusement qu'il a pris son aiguille pour percer la vessie natatoire. Elle est ainsi repartie dans son élément sans demander son reste.

Sur la dérive suivante on fait notre premier doublé. Malheureusement encore des lieus jaunes de petites tailles. Sur le bateau de Christophe, c'est un peu le même scénario. Pas mal de poisson mais des petits. Le courant a repris. Je vais tenter un autre point.

On fait un peu de route. Le courant, malgré ces mortes-eaux est de 2 nœuds. Le laps de temps pour pêcher ne va pas être long, une heure tout au plus.

Sur la première dérive C'est Marc qui touche un beau poisson. Je tente l'ascenseur, j'ai une belle touche mais je n'arrive pas à ferrer le poisson. Pendant ce temps, Marc prend plaisir à batailler avec le poisson. Il est monté très fin avec un bas de ligne en fluorocarbone. Le poisson arrive en surface et je le mets dans l'épuisette.

Marc est fier de sa prise, un lieu jaune de 66 cm

Je replace la dérive, les poissons sont bien présents. Marc remet le couvert. J'en profite pour faire l'ascenseur au même moment. J'ai une petite attaque. Je continue à mouliner et bingo pendu. Premier doublé steak de la journée.

Steak 71 cm

Steak 70 cm
Sur le bateau de Christophe on entend les moulinets chanter. Gilles fait une belle vieille.

Un mérou breton !


Après quelques dérives et des poissons plus petits, je change de spot pour aller voir s'il ne reste pas quelques bars plus près de la côte.

Je passe sur des leurres bien plus légers. Pas une seule touche, aucune détection sur le sondeur. Je me dirige vers Bréhat pour nous restaurer. Marc nous a préparé un repas bio savoureux. Tout est gouteux avec de vrai saveur. Je ne me rappelle pas avoir manger des bananes aussi bonnes. Que dire du pâté de tête et des anchois à l'huile d'un producteur Lorientais, le tout arrosé d'un Quincy. Marc en quatre mots ;  tu nous as régalé.

On est malheureux ;)
Gilles et Christophe vont continuer la session, quant à Marc et moi nous rentrons.

Conclusion :

Au final, les lieus jaunes sont difficiles à localiser. Beaucoup de petits spécimens. Peut être y voit on la pression de pêche sur ces poissons depuis que le bar est protégé. Il reste tout de même du poisson. Marc est venu dans mon jardin au petit large, nul doute qu'il me fera découvrir le sien au ras des côtes.

Je suis content de faire partie de l'association Fish à l'affiche. Un grand merci à tous ses membres fondateurs Doudou, stef, Ju, ... d'avoir été à l'initiative de cette formidable aventure.

Les leurres du jour :

Sans contestation le majik Eel en 16,5 cm bleu et vert avec tête plombée entre 40 et 50 grammes.